L’histoire

Quand ça commence à faire un bout que tu travailles tout le temps sur la même histoire, tu finis par t’étourdir. Tu vois flou, ya du noise, pis tu sais pu trop où ça s’en va.

Quand t’as envie de tout remettre en question, tu sais que t’as besoin d’un break. Des fois c’est juste une journée, des fois c’est une semaine, un mois… T’as peur que ce soit fini, que le lien qui t’attachait à ton histoire, il soit pu là, il reviendra pas. Les trous dans ton intrigue que tu cherches à remplir, ils vont peut-être restés vides. Tu sais pu ce que tu voulais raconter dans le fond, tu sais pu pourquoi ça t’envahissait tant au début.

Pis après ton long break de jours, de semaines, de mois, tu y reviens. Pis si t’es chanceuse, il va se passer ce truc quasi mystique. Comme si cette histoire-là que tu pensais qui était sortie de ta tête pis rien d’autre, elle a une vie en elle-même. Elle a envie d’être racontée, pis elle a vraiment eu la chienne que tu la laisses tomber. Fait qu’elle va enfin te dire c’était quoi les bouts qui manquaient. Crime. Yétait temps qu’elle se réveille.

Et là tu dessines, tu continues de raconter l’histoire, mais t’as l’impression d’être rien d’autre qu’un réceptacle qui doit se vider. Elle doit sortir de toi ton histoire. Est tannée d’être là, pis toi aussi.

Pis là, les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois… y sont vraiment mais alors là vraiment être le fun.

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Les pages sketchées rough sont presque toutes faites.

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L’agréable enfer de l’écriture