Quand les morceaux commencent à s’emboiter.

Une semaine coupée du monde, à Saint-Simon de Rimouski

Alors voilà. Ça fait depuis septembre que je travaille “vraiment” sur mon prochain roman graphique. Les débuts se sont faits un peu timides, comme si ça m’a pris un certain temps avant d’assumer pleinement ma décision. Syndrome de l’imposteur? Oui, tout à fait. Malgré une subvention, malgré les encouragements de partout. Je crois que j’arrivais pas à croire que j’avais maintenant le droit de me consacrer entièrement à quelque chose que j’ai toujours réservé à mes temps libres, à mon intimité et mes fantaisies.

Pour brasser mes peurs et mes inquiétudes, je me suis organisée une retraite à Saint-Simon de Rimouski en octobre. Ce fut une semaine entière coupée du monde, à écrire et me promener aux alentours. J’ai aussi fait de la recherche visuelle, en allant prendre des tas de photos au Bic, à Cacouna et dans le coin de Kamouraska.

Cette semaine s’est terminée avec un squelette d’histoire qui se tient sur deux pattes. Tout reste à faire, mais la base est là.

Pendant le reste de l’automne, j’ai laissé flotter le projet. Il y avait tant de choses à déterminer, à élucider, que ça m’a étourdie. Je me suis vidée l’esprit en aménageant un espace atelier dans une salle de rangement que j’ai chez moi. Je me suis créé une caverne, une tanière, où je peux me terrer à l’abri du monde et du temps. Je me suis rendue compte que j’essayais de recréer la bulle que j’avais dans ma chambre quand j’étais enfant. Une pièce “Do not disturb”. Un caisson. Pis je crois que ça marche!

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